Le Parc National du Diawling, classé site Ramsar depuis 1994, est l’une des zones humides littorales les plus importantes d’Afrique de l’Ouest. Il constitue un refuge vital pour des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs, notamment ceux qui traversent l’Atlantique en direction du sud pour l’hivernage. Mais au-delà de cette migration, le site abrite également des populations significatives d’espèces d’oiseaux rares et menacées, telles que le Flamant nain, l’Avocette élégante ou la Barge à queue noire.
Une journée cruciale pour la conservation
Chaque année, le 15 janvier est désormais consacré au Dénombrement International des Oiseaux d’Eau, une initiative essentielle pour évaluer les populations aviaires dans la Réserve de Biosphère Transfrontière du Delta du fleuve Sénégal (RBTDS). Cet événement permet de mesurer l’ampleur de la migration et de suivre l’état des différentes espèces présentes. Le BACoMaB participe activement à cette opération de terrain, aux côtés de partenaires de poids tels que le Global Environment Facility (GEF), BirdLife International, le PRCM et Wetlands International.
Rapport du Dénombrement international des oiseaux d’eau 2025 au Diawling : les conclusions
Le bilan 2025 du dénombrement des oiseaux d’eau au Parc National du Diawling s’élève donc à 168 148 individus recensés. Les résultats révèlent ainsi une augmentation significative des effectifs avec +42 % par rapport à 2024. Cependant, la diversité spécifique est en léger recul, passant de 113 à 109 espèces. Parmi les tendances marquantes : l’absence remarquée des oies et canards, malgré leur présence au Djoudj, le retour spectaculaire des flamants roses et nains (47 476 individus) et une hausse des effectifs de limicoles. Des changements d’habitat ont également été observés pour plusieurs espèces. Ces évolutions s’expliquent par différents facteurs, notamment la prolifération du Typha, les perturbations humaines et l’assèchement rapide des zones humides. Face à ces défis, le BACoMaB soutient activement la restauration de ces écosystèmes essentiels à la préservation de la biodiversité.



Suivi & collecte de données
Le Dénombrement International des Oiseaux d’Eau complète le suivi hebdomadaire effectué depuis la mise en eau des bassins à partir de juillet. Ces observations régulières offrent une vision détaillée de l’évolution des populations, des espèces et des sites de fréquentation. Les données récoltées lors de cette journée sont ensuite intégrées dans la base de données du Parc National du Diawling (PND), permettant ainsi une analyse approfondie.
L’importance de ces données est indéniable : elles permettent d’évaluer la richesse et la fonction des habitats de la zone, de suivre les tendances des populations, et de mieux comprendre les besoins de chaque espèce, qu’elle soit migratrice ou sédentaire. Ces informations sont également précieuses pour la gestion des zones protégées et l’orientation des actions de conservation.




Un engagement collectif pour la biodiversité
Le Dénombrement International des Oiseaux d’Eau représente bien plus qu’un simple comptage : il est un outil stratégique au service de la préservation des habitats fragiles et de la biodiversité en général. Grâce au soutien des partenaires du BACoMaB Trust Fund et à l’implication des équipes sur le terrain, cette opération contribue à renforcer les connaissances sur la faune aviaire de la région et à préserver l’un des derniers refuges pour ces espèces menacées.
En continuant à suivre de près les oiseaux migrateurs, les équipes du Parc National du Diawling, en collaboration avec le BACoMaB et ses partenaires, œuvrent pour la conservation de ces sites d’importance internationale, contribuant ainsi à la préservation des écosystèmes uniques du Delta du fleuve Sénégal.
👉 Pour en savoir plus sur les méthodes de monitoring écologique au PND