Le BACoMaB présent à la COP29 avec la délégation mauritanienne

Du 11 au 22 novembre 2024, le BACoMaB a rejoint la délégation mauritanienne à la COP29 à Bakou, Azerbaïdjan. Cet événement a permis de mettre en lumière des enjeux cruciaux pour la préservation de la biodiversité, particulièrement en Afrique de l’Ouest, et d’échanger sur des initiatives concrètes pour lutter contre le changement climatique.

COP29 : une délégation unie pour la préservation de la biodiversité

La délégation du BACoMaB à la COP29 était composée de :

Cette participation à la COP29 a été une belle occasion pour le BACoMaB de réaffirmer son engagement envers la protection des écosystèmes marins et la préservation de la biodiversité, tout en soutenant les communautés locales dans la gestion durable des ressources naturelles.

Un side event sur la protection de la biodiversité marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale (BBNJ) – Cas de la Mauritanie

Le 21 novembre, le BACoMaB a participé à un side event au Pavillon Mauritanie, où des acteurs clés ont discuté des enjeux cruciaux pour la préservation des écosystèmes marins au-delà des juridictions nationales. Organisé par le Ministère de l’Environnement (MEV), la Direction du Littoral, des Aires Protégées et des Zones Humides et le BACoMaB Trust Fund, cet événement a permis de mettre en lumière les efforts de la Mauritanie pour conjuguer gestion durable des ressources marines et engagement global dans le cadre des discussions internationales sur le BBNJ. Parmi les intervenants :

Mise en avant du PNBA à la COP29 : un modèle de séquestration du carbone bleu

Le même jour, un autre side event a été organisé pour mettre en lumière le rôle des écosystèmes marins côtiers, en particulier ceux du Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), dans la lutte contre le changement climatique. Le PNBA, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite des herbiers marins exceptionnels qui jouent un rôle clé en tant que puits de carbone naturels. Les herbiers, mangroves et marais salants sont des puits de carbone qui contribuent à la séquestration du CO2, offrant ainsi une solution efficace pour atténuer les impacts du changement climatique.

Le projet BRIDGE, soutenu par le BACoMaB, a notamment été présenté. Ce projet vise à renforcer la résilience climatique du PNBA en optimisant ses capacités de séquestration de carbone à travers des approches scientifiques et durables.

Stratégie d’extension du réseau d’Aires Marines Protégées en Mauritanie : un engagement pour l’avenir

Le 21 novembre, un autre side event, co-organisé par le BACoMaB Trust Fund et le Ministère de l’Environnement (MEV) au Pavillon Mauritanie, a permis de présenter les avancées de la Mauritanie en matière d’extension de son réseau d’Aires Marines Protégées (AMP).

Cette stratégie joue un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes côtiers et marins. Elle s’inscrit dans le 11ème objectif d’Aichi de protéger 10 à 15 % des zones marines et côtières, et dans le cadre mondial post-2020 de la Convention sur la Diversité Biologique.

Actuellement, 5,46 % de la ZEE mauritanienne bénéficie d’un statut d’AMP grâce au Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), à la Réserve Satellite du Cap Blanc (RSCB) et au Parc National du Diawling (PND), toutes dotées d’un statut de protection et de plans de gestion opérationnels. Par ailleurs, les habitats des fonds marins à moins de 20 mètres bénéficient d’une protection contre le chalutage de fond et la drague, et sont réservés exclusivement à la pêche artisanale.

Des objectifs ambitieux pour 2025 et 2030

Les objectifs sont ambitieux : atteindre 8 % d’AMP d’ici 2025 et 10-11 % d’ici 2030, avec des projets concrets comme l’extension du PNBA et la Baie de l’Étoile. À terme, la Mauritanie aspire à protéger 30 % de ses zones marines, en ligne avec les engagements mondiaux pour la biodiversité.

Les actions en cours incluent une étude stratégique soutenue par le BACoMaB pour identifier de nouvelles zones prioritaires pour l’extension du réseau d’Aires Marines Protégées. Parallèlement, un comité de pilotage multi-acteurs est constitué afin de garantir l’alignement des priorités nationales et internationales.

Merci aux intervenants, dont Ahmed Lefghih, Directeur du BACoMaB, ainsi que Djibril Ly, Directeur des Zones Humides et Aires Protégées, pour avoir partagé les enjeux et perspectives liés à cette stratégie ambitieuse.

Article précédent
Le Comité d’Octroi des Subventions finalise l’évaluation des projets 2025

Dernières actualités