Les aires bénéficiaires du BACoMaB

Les Aires Maritimes Protégées (AMP) bénéficiaires du BACoMaB

Les sites marins et côtiers bénéficiant d’un statut officiel de protection sont les principales cibles des financements du BACoMaB.

Parc National du Banc d’Arguin (PNBA)

Créé en 1976 et classé zone humide d’importance internationale (Convention Ramsar) en 1982 et site du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1989, le PNBA est le plus grand parc national marin et côtier en Afrique. Avec une superficie de 12.000 km2, il couvre le tiers du linéaire côtier mauritanien.

Parc National du Diawling (PND)

Créé en 1991, le Parc National du Diawling (PND) est une aire protégée de 16.000 ha classée comme site RAMSAR en 1994 pour l’importance de ses zones humides. Il se situe sur la rive droite du bas delta du fleuve Sénégal à l’interface fleuve – océan, première bande de verdure après les zones désertiques qui occupent les deux tiers du littoral.

Réserve Satellite du Cap Blanc

La Réserve Satellite du Cap Blanc (RSCB – 2,10 km2 sous administration du PNBA) se situe sur la pointe Sud de la presqu’île de Nouadhibou. L’objectif de sa création en 1986 était de protéger une des dernières populations au monde de Phoques moines, espèce en danger critique d’extinction.

Réserve Naturelle de la Baie de l’Étoile

À 13 km au nord de la ville de Nouadhibou, sur la presqu’île du Cap Blanc, se trouve le site de la Baie de l’Étoile qui présente des caractéristiques écologiques remarquables. Cette lagune peu profonde colonisée d’herbiers de zostères communique avec un bas-fond encaissé formant une rivière, couverte de prairies de spartines. L’ensemble du site constitue un milieu très favorable pour les oiseaux marins, limicoles, poissons et mammifères marins. Le classement de ce site menacé par l’urbanisation croissante de Nouadhibou, et par une pression halieutique toujours plus forte, est recommandé depuis plusieurs années. En juillet 2024, l’État mauritanien a adopté un décret la classant officiellement la Baie de l’Étoile comme une réserve naturelle (aire protégée).

Les écosystèmes marins & eaux profondes : d’autres sites particulièrement sensibles

D’autres espaces côtiers et marins ont été identifiés, dans le but de tisser un maillage cohérent d’aires protégées et de sauvegarder ainsi les habitats représentatifs et écosystèmes sensibles de la mer et du littoral mauritaniens. La protection de ses habitats est d’une extrême priorité mondiale, car ils abritent une biodiversité unique et potentiellement mise en danger par les effets combinés du changement climatique et des activités humaines menées in situ. On peut citer : Gisements de Praires (Baie du Lévrier et 350 km2 au sud du Cap Blanc et à l’ouest du Banc d’Arguin), banc de Maërl (algues calcareuses rouges qui couvrent une grande partie du banc de mollusques), monticules de boue carbonatée et récifs coralliens d’eau froide (bande d’une cinquantaine de Km2 à 80 km au large de la côte mauritanienne).

Ces sites ont été identifiés par un rapport scientifique commandé par le gouvernement mauritanien. Ce rapport recommande la création d’un chapelet d’aires protégées représentatif de l’ensemble des milieux de la ZEE. Ils ont actuellement un statut de Zones d’intérêt pour la biodiversité et font l’objet d’une une étude sur l’identification de nouvelles aires marines protégées, financée par l’AFD et portée par le BACoMaB et le Ministère de l’Environnement.

Et aussi : les subventions accordées aux Organisations de la Société Civile (OSC)

Les petites subventions sont destinées à appuyer les initiatives locales qui agissent pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales et pour la conservation de l’environnement, au sein des AMP bénéficiaires du BACoMaB.