Le BACoMaB : un financement durable de la biodiversité en RIM

Le BACoMaB est un fonds fiduciaire dont l’objectif premier est d’assurer un financement durable pour la préservation et la conservation de l’environnement marin sur le littoral mauritanien.

Le BACoMaB, un mécanisme de financement innovant

“La fiducie est un transfert de propriété soumis à des conditions d’usage ou de durée”, peut-on lire dans l’encyclopédie Wikipédia. Elle existe dans le droit musulman sous le nom de Waqf. Ce mécanisme de financement, chic et nouveau, est désormais entré dans notre pays en 2009 avec l’avènement du BACoMaB.

Il s’agit d’une Fondation de droit anglais, reconnue « Œuvre de bienfaisance » au Royaume Uni, avec un accord de siège lui permettant d’exercer ses activités en Mauritanie, où elle est reconnue d’utilité publique depuis décembre 2010. Son objectif premier est de préserver la biodiversité dans le littoral mauritanien grâce à l’utilisation judicieuse du bénéfice généré par le placement de ses fonds dans domaines ‘’propres’’ et fortement lucratifs.

Le capital du BACoMaB provient de l’État mauritanien, la Fondation MAVA, la Coopération Allemande (KFW), et la Coopération Française (AFD/FFEM). Ce capital est investi sur les marchés financiers éthiques ou socialement responsables, générant des bénéfices qui seront utilisés pour financer durablement des activités de conservation et développement durable au bénéfice du Parc National du Banc d’Arguin et d’autres Aires Marines et Côtières en Mauritanie.

Un Fonds Fiduciaire créé en 2009 dont l’action est déjà palpable et concrète

Ce Fonds a été officiellement créé le 23 janvier 2009 sous le nom « Banc d’Arguin, and Coastal and Marine Biodiversity Trust Fund limited ». Sa reconnaissance d’utilité publique en Mauritanie, validée au Conseil des Ministres du 2 décembre 2010, lui permettant de recevoir des dons et legs, et de gérer des fonds publics, constitue un acte fort, par lequel l’État mauritanien a montré son attachement, valorisé et légitimé l’activité de la Fondation au bénéfice de la conservation de la biodiversité côtière et marine. Le BACoMaB est désormais soutenu par les autorités techniques et politiques de la Mauritanie au plus haut niveau.

Ce fonds, ô combien important, est néanmoins encore presque inconnu en Mauritanie. Pourtant, il s’apprête à tenir les assises des instances de sa gouvernance, fin mars, à Nouakchott.

Notons que BACoMaB a déjà accordé une première subvention de 69 000 euros au Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) en 2014 pour couvrir les coûts récurrents de la surveillance maritime du PNBA au cours du dernier semestre de l’année écoulée. Il compte aussi entreprendre d’autres actions en faveur des populations autochtones, généralement tenues à l’écart de la réalisation et de la conception de programmes pompeusement initiés pour elles.

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